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CINECURE
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Réalisateur(s) : Simon Curtis
Dans les Yeux d’Enzo / The Art of Racing in the Rain
Sortie du film le 07 août 2019
Article mis en ligne le 13 août 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • basé sur le roman « The Art of Racing in the Rain » de l’auteur américain Garth Stein, édité par HarperCollins et publié en 2008, raconté selon le point de vue d’un chien ;
  • produit par la 20th Century Fox, le film est distribué en salle par Walt Disney Studios Motion Pictures.

Résumé : Enzo n’est pas un chien comme les autres. Philosophe dans l’âme, il aime s’instruire devant la télévision et écouter attentivement les leçons de vie de son maître, Denny Swift, un pilote automobile. Aujourd’hui, Enzo se souvient de tout ce que sa famille et lui-même ont traversé au cours des années...

La critique de Julien

Denny, un pilote de course et champion à en devenir, et Enzo, un golden retriever, étaient faits pour se rencontrer. Une fois de plus, Hollywood fait le beau avec une histoire de la vie racontée du point de vue d’un chien. Après « Mes Vies de Chien » (2017) de Lasse Hallström, et avant sa suite « Mes Autres Vies de Chien » de Gail Mancuso, qui sortira le 21 août prochain en Wallonie (car déjà sorti le 12 juin dernier en Flandre et à Bruxelles), tous deux déjà adaptés des romans de W. Bruce Cameron, place à « Dans les Yeux d’Enzo », d’après « The Art of Racing in the Rain » de Garth Stein, dans lequel il est également question de réincarnation canine, mais cette fois-ci en tant qu’humain !

« Dans les Yeux d’Enzo » nous immisce alors dans les pensées d’un chien qui nous raconte ainsi sa vie, à l’aube de sa mort, comme nous le montre le prologue (que l’on retrouvera plus tard dans le film). Inspiré par ses longues heures à regarder la télévision, à observer la condition humaine, et à accompagner son propriétaire sur le terrain de course, tout en rapportant cette expérience à la vie, ce chien, qui aurait été pilote s’il avait été humain, croît alors en la légende mongole selon laquelle un chien « préparé » et ayant eu une vie bien bien remplie serait réincarné en humain dans sa prochaine vie. Tout au long de la sienne, Enzo n’aura alors de cesse d’accompagner et aider son maître Denny (Milo Ventimiglia), de sa rencontre avec Eve (Amanda Seyfried) jusqu’aux miracles de la vie, en passant par ses peines, ses combats, et bonheurs.

On le voyait venir à des kilomètres à la ronde ce mélodrame manipulateur. En effet, trop facile de passer par le vécu d’un chien et sa petite voix rajoutée en post-production pour nous parler de la vie en long et en large, et nous faire ainsi pleurer. Et « The Art of Racing in the Rain » ne propose rien de plus ni de moins que cela. Mais le pire, c’est que ça marche... Doublé en version originale par Kevin Costner, le chien est alors le spectateur assidu de la vie de son maître, tandis que certaines réflexions canines, compte tenu des enjeux dramatiques qui s’y jouent, appuient volontairement l’émotion, tout comme elles évoquent les épreuves de la vie, et le fait de ne jamais abandonner la course, car « il n’y a pas de déshonneur à la perdre. Il n’y a qu’un déshonneur à ne pas courir parce que vous avez peur de perdre ». Et il faut dire que Denny ne sera pas gâté par la sienne, bien que la bienveillance et la persuasion de son ami chien l’aidera dans ses tâches. Par contre, il faut bien reconnaître que la plupart des pensées d’Enzo, parfois fort abstraites, mais directement extraites du roman de Garth Stein, ne trouvent pas toujours écho dans leur signification compte tenu de ce que nous montre l’image. Mais ce n’est pas très grave en soi, étant donné que le spectateur (réceptif) est très vite plongé dans un état d’éponge qui absorbe tout, touché par les grands yeux du poète et philosophe Enzo, et ses mimiques de chien qui lève la patte...

Réalisé par Simon Curtis (« My Week with Marylin » et « Woman in Gold »), « Dans les Yeux d’Enzo » a pourtant l’originalité de raconter l’histoire d’un chien doux rêveur pas comme les autres, et de l’intégrer dans des décors inhabituels, tels que les circuits de voitures. Aussi, d’un point de vue cinématographique, on est curieusement étonné par la netteté de l’image que nous offre ce film, ainsi que par sa luminosité. Mais il n’y a malheureusement rien d’autre à dire de très passionnant vis-à-vis de l’emballage technique, très classique, et encore moins de la mise en scène, sans surprises.



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