Genre : Comédie
Durée : 83’
Acteurs : Michèle Laroque, Stéphane De Groodt, Alice de Lencquesaing, Olivier Rosemberg Laurence Bibot, Oriane Deschamps...
Synopsis :
Catherine et Yann sont en couple et amoureux depuis de nombreuses années. Mais depuis que Yann a quitté son boulot, il s’est pris de passion pour les bonsaïs. Une passion dévorante qui prend beaucoup de place aux yeux de Catherine, qui se sent quelque peu délaissée. La situation ne va pas s’arranger lorsque leur fille Anna, et son copain Thomas, viennent s’installer chez eux suite à une galère d’appartement. La cohabitation s’avère plus que difficile pour les deux couples que tout oppose...
La critique de Julien
Que voilà un titre qui porte bien son nom, tel un oiseau de mauvais augure... Car même avec toute la bonne volonté du monde, on ne parvient à comprendre comment un tel film peut encore voir le jour aujourd’hui. Entièrement résumé par son synopsis et prévisible à en périr dans son siège de cinéma, « Chacun Chez Soi » est ce que la comédie française peut encore faire de pire, sans qu’elle ne semble, malheureusement, s’en rendre compte.
Réalisé par Michèle Laroque, suite à la demande des producteurs Didier Lupfer et Alain Terzian, et ensuite Dominique Farrugia, « Chacun Chez Soi » est ce qu’on appelle donc un film de commande, autour d’une histoire maintes fois rabattue, traitée ici avec des archétypes monstrueux, à savoir la cohabitation difficile entre parents et enfants, d’autant plus lorsque la relation entre les parents bat de l’aile, même si tout le monde s’aime, bien entendu, très fort. Il faut dire que pour Catherine (Michèle Laroque), c’est plutôt difficile, elle qui est délaissée par son mari Yann (Stéphane de Groodt), suite à la perte de son emploi, au profil de ses bonsaïs, elle qui avait alors encore moins besoin du retour de sa fille (Alice de Lencquesaing) et de son gendre (Olivier Rosemberg), à la maison. C’est qu’après avoir été une bonne mère, et tenu la baraque à plein régime, Catherine veut vivre sa vie de femme...
Déjà aux manettes de l’immérité petit succès de « Brillantissime » (2018), Michèle Laroque ne semble rien n’avoir retenu de la leçon, elle qui nous livre ici un film totalement lisse, dépourvu de tonalités et de comédie, loin d’être aidé par un montage sans âme, qui donne à regarder sa montre après (déjà) un quart d’heure. Mais le plus malheureux là-dedans, c’est d’y voir notre compatriote Stéphane de Groodt, perdu au milieu de ses bonsaïs, quoi que protégé quelque part de ce qui l’entoure. Finalement, n’est-ce pas là un rôle intelligent ? Qu’importe, « Chacun Chez Soi » est mal écrit, et tente d’accumuler, sans force, les situations comiques, tandis que le jeu de ses acteurs n’est pas des plus naturels. On tentera très vite aussi d’oublier ses séquences « d’émotions » malaisantes, au son du titre « Tu me manques (Pourtant tu es là) » de Gaëtan Roussel et Vanessa Paradis. Prétentieux !
