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CINECURE
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Andy Serkis
Breathe
Sortie le 28 février 2018
Article mis en ligne le 12 janvier 2018

par Charles De Clercq

Synopsis : L’histoire vraie de Robin Cavendish, un homme brillant et aventureux, dont la vie prend une tournure tragique lorsqu’il se retrouve paralysé par la polio. Ensemble avec sa femme, Diana, ils luttent contre la maladie et pour la vie.

Acteurs : Diana Rigg, Andrew Garfield, Claire Foy, Ed Speleers, Tom Hollander, Dean Charles Chapman, Hugh Bonneville, Miranda Raison.

Dès le début de ce premier long métrage d’Andy Serkis une indication est donnée : « ce qui suit est une histoire vraie ». Non pas donc, « inspiré de » ou « d’après... », le récit s’inscrit dans la réalité dure, éprouvante d’une histoire profondément humaine, grâce à un film produit par Jonathan, le fils de Robin Cavendish (lien vers la page Wikipédia en anglais). Ce dernier est brillamment interprété par Andrew Garfield qui arrive à transmettre l’humanité de Robin, sa joie de vivre, son désir de mourir, mais aussi de vivre plus que de survivre, le corps paralysé par la poliomyélite. Quoi qu’il en soit il est bien difficile de reprocher quelque chose à ce film, notamment du fait de la terrible réalité des faits qu’il relate, même si la facture est assez classique et, en tout cas, moins sentimentale (voire sentimentaliste selon certains) que Wonder. L’on pourra se dire que l’utilisation de la bande musicale est à la limite du tire-larmes... à moins qu’elle ne pousse plutôt à l’exubérance et à la joie. Il s’agit d’un film qui permet de (se) rendre compte que les (r)évolutions humaines et médicales tiennent parfois à peu de choses.

Jonathan voulait rendre compte de quelques personnages excentriques qu’il a connu lors de son enfance (lire ici, en anglais). C’est grâce à ceux-ci, leur opposition parfois et l’adhésion ensuite, le soutien indéfectible de celle qui devient son épouse contre toute attente que Robin pourra surmonter une maladie alors rapidement mortelle. Breathe insuffle de l’air dans les poumons des spectateurs qui découvriront ces premiers essais pour sortir des hôpitaux (et même des poumons d’acier dont on parlait beaucoup du temps de notre enfance !), seuls endroits où l’on pouvait survivre à la paralysie. Ce peut être aussi l’occasion pour le spectateur d’en apprendre plus sur une maladie quasiment éradiquée qui fut longtemps mortelle à brève échéance. Breathe respire (si l’on ose ainsi un jeu de mots sur le titre anglais) une volonté de dépasser les prisons du corps et de l’esprit. Les quelques images d’archives du vrai protagoniste qui concluent le film (qui est aussi une très belle histoire d’amour) viennent rappeler au spectateur qu’il ne s’agit pas d’une histoire romancée, mais d’une histoire bien réelle qui a été vécue et a révolutionné la vie de nombreuses personnes infectées.



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