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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Jenny Gage
After
Sortie le 24 avril 2019
Article mis en ligne le 3 mai 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • adaptation du premier tome de la saga littéraire à succès du même nom d’Anna Todd.

Résumé : Depuis son plus jeune âge, Tessa était promise à un avenir tout tracé : une vie rangée, une brillante carrière, un mariage tranquille avec son fiancé de toujours. Jusqu’à sa rencontre avec Hardin à son arrivée à l’université. Grossier, provocateur, cruel, c’est le garçon le plus détestable qu’elle ait jamais croisé. Et pourtant, ce bad boy tatoué pourrait bien lui faire perdre tout contrôle…

La critique de Julien

Saviez-vous qu’au départ, « After » n’était qu’une simple fanfiction écrite jour après jour, durant un an, via un smartphone, sur la plateforme sociale d’écriture en ligne Wattpad, tandis que son auteur, Anna Todd, s’était inspirée de chacun des membres du groupe One Direction (dont Harry Styles pour créer Hardin, le personnage principal de son histoire), afin surfer sur la popularité grandissante du groupe à l’époque ? Repérée ensuite par la maison d’édition new-yorkaise Simon & Schuster, elle deviendra alors romancière, étant donné qu’elle signera pour une édition papier en quatre livres (et cinq en version française), tandis que le nom du personnage masculin sera remplacé par Hardin Scott (fort heureusement pour le chanteur). Depuis lors, elle la demoiselle a été très prolifique, et a déjà publié plusieurs autres séries de livres autour de cette histoire, intitulés « Before », « Landon » et « Between », mettant en vedette les mêmes personnages, mais à des moments différents, ou en étant axé sur un personnage différent... Bref, on vous laisse dès lors imaginer l’étude du machin. Tandis que la Paramount s’était empressée d’acheter les droits d’adapter « After » au cinéma dès la sortie du roman, c’est finalement la jeune maison de production et de distribution Aviron Pictures qui gagnera la timbale, laquelle verra sans doute « After » devenir son plus gros succès (l’avenir nous le dira, mais c’est bien parti pour l’être).

Souvent comparé à la saga « Twilight » ou encore à la trilogie « Cinquante Nuances », et considéré comme une « Chick-lit », c’est-à-dire une œuvre écrite par des femmes à destination du public féminin, « After » n’en est pas moins encore plus dérisoire, et insignifiant.

Sur papier, cette histoire est pourtant très limitée, étant donné qu’il n’est question ici que d’une idylle, venant alors contrecarrer les promesses d’une vie bien rangée. Il y a d’un côté la jolie Tessa (Josephine Langfod, avec ses airs de Chloë Grace Moretz et de Kristen Stewart), une fille de bonne famille, respectueuse, première de classe, et petite amie fidèle, laquelle entame alors son premier semestre à l’université. De l’autre, il y a Hardin Scott (Hero Fiennes-Tiffin, le neveu de Ralph Fiennes), un bad boy prétentieux, ténébreux, écorchée, tatoué, et fils du chancelier de l’université en question, avec lequel les relations sont tendues, depuis une enfance tumultueuse.

Évidemment, les deux cocos tomberont follement amoureux, ou du moins en apparence... « After » confronte alors son héroïne à un monde qu’elle ne connaissait pas, lequel va lui faire prendre connaissance de qui est elle réellement (malgré ce qu’elle pensait déjà savoir), et de ses envies...

Insipide, cette romance téléphonée est un long fleuve tranquille, où les personnes se cherchent constamment, et où les sentiments sonnent tellement primaires qu’ils en sont risibles. Évidemment qu’un si bel amour est trop beau pour être vrai, et évidemment que les personnages principaux traînent leurs casseroles. Sinon, à quoi bon écrire plusieurs suites ? « After » n’est alors qu’un ramassis de clichés, au travers duquel seuls les vierges et prudes ressentiront des frissons. D’un point de vue cinématographique, on n’avait plus vu une si faible mise en scène dans un drame romantique depuis longtemps. N’ayant coûté d’ailleurs que sept millions de dollars du budget de production, le film en paie ainsi les frais (bien que ça soit déjà trop pour ce film). Et puis, que dire des dialogues ?



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